Le blues est un genre instrumental, vocal et musical résultant des chansons de travail des Afro-Américains ayant subi aux États-Unis une ségrégation raciale. Il fut apparu au XIXe siècle dans le Sud des États-Unis. C’est un genre musical où l’auteur relate ses déboires et son chagrin. Pendant les années 60, de nouveaux genres musicaux conçus par des Afro-Américains, comme la musique soul, le rhythm and blues deviennent populaires, tout comme le rock’n’roll des musiciens blancs.
Le blues des années 60 et sa petite histoire
Depuis 1941 et après la seconde Guerre Mondiale a débuté la deuxième grande expatriation. Plus de 5 millions d’Afro-Américains ont quitté les États du Sud (Mississipi, Louisiane, Alabama…). Ils voulaient partir au Nord pour du travail mieux payé et étant donné que la ségrégation socio-économique y était un peu moins forte. Ils sont arrivés en masse au Détroit, à Cleveland, à Chicago, en Californie, dans les États de l’Ouest, du Midwest, du Nord… Au niveau de la musique, il y a eu un contrecoup important. Pour le marché de la musique, les Afro-Américains se sont transformés en un marché inédit. Ce qui était alors nommé « race records » s’est transformé en « Rhythm & Blues », surtout dans les charts des best-sellers. S’est alors installée une stratégie marketing, et par la même occasion, le blues est devenu un adorable petit outil marchand à destination, non seulement des Afro-Américains des grandes cités du Nord, mais aussi des Blancs qui commençaient à s’intéresser à ces artistes. Mais quelles sont les figures majeures du blues années 60 ?
Des figures incontournables du bleues des sixties
Beaucoup de bluesmen ont alors trouvé refuge dans les cités du Nord, et Chicago est devenue l’une des nouvelles métropoles de ce style musical. Avec son électrification graduelle, a vu le jour une scène musicale et même plus, car le Chicago Blues est devenu un véritable style suave. L’estampille Chess Records dominait sur l’industrie. Elle était légèrement concurrencée par Sun Records, Vee-Jay Recods, Alligator Records, Bluebird Records et Cobra Records. Sun Records, différemment des 5 autres, était sis à Memphis et signa Howlin’ Wolf et B.B. King, avant de faire la rencontre d’un certain Elvis Presley et de totalement tomber amoureux du rock’n’roll et du blues années 60. D’ailleurs, il ne faut pas omettre que c’est à la même époque que se développa le rock’n’roll totalement inspiré par le blues. Le premier exploit d’Elvis Presley est d’ailleurs une interprétation du blues d’Arthur Crudup « That’s All Right ». Howlin’ Wolf était aussi très apprécié du public blanc.
D’autres figures incontournables de l’époque
Muddy Waters, de son vrai nom McKinley Morganfield, a vu le jour vers 1915. Il est, avec Willie Dixon, autant une figure incontournable du blues années 60. Comme tous les chanteurs de blues de sa génération, il a débuté en simulant Robert Johnson et Son House. C’est en 1943 qu’il arrive à Chicago, venant du Mississipi. En 1945, il passa à l’électrique et en 1948 sorties ses premières réussites : « Rollin’ Stone », « I Feel Like Going Home » et « I Can’t Be Satisfied ». Au côté de Muddy Waters, Willie Dixon était donc aussi une figure majeure du blues années 60. Il a écrit et fait la composition de beaucoup de classiques du blues qui ont, plus tard, été repris par d’autres artistes, pour ne citer que « You Shook Me », « Diddy Wah Diddie » et « I Can’t Quit You Baby ». Il a joué avec de nombreuses personnes et a écrit plus de 500 chansons.
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